Permettre à l’adversaire d’obtenir volontairement une dame peut paraître inconcevable…
Et pourtant cette possibilité génère de nouvelles idées de combinaisons détaillées dans ce chapitre.
L’envoi à dame
Le principe est simple : par un sacrifice, envoyer un pion adverse à dame, puis obliger la dame à reprendre pour réaliser une rafle.
Exemple 1 (voir diagramme).
Dans l’exemple précedent, le pion noir 15 déjà en place sert de « butée » à la dame noire.
Exemple 2 (voir diagramme).
Ici la butée est mise en place au cours de la combinaison par une prise forcée.
Le coup de l’Escalier
Cette combinaison consiste à envoyer plusieurs pions adverses à dame, puis à tous les récupérer par palier successif pour effectuer une rafle.
Exemple (voir diagramme).
Il faut maintenant capturer les dames : première marche, deuxième marche, puis rafle…
Le coup de l’Africain
Le mécanisme du coup de l’africain débute par un envoi à dame, puis suit un collage pour récupérer la dame adverse lors de la rafle finale.
Exemple (voir diagramme).
Le coup Manoury
Ce coup porte le nom de son créateur (champion français du début du XXème siècle), qui a aussi instauré le système de notation.
Outre l’envoi à dame, la combinaison utilise une prise préférentielle pour constituer la rafle finale.
Exemple (voir diagramme).
Et maintenant la prise préférentielle, laissant la dame adverse pour la rafle ultérieure.
Le coup Demi-Turc
Le coup demi-turc utilise la règle de la prise majoritaire et s’appuie également sur le fait que les pions doivent être pris après la rafle, et non pas au cours de l’exécution.
La dame adverse tombe en butée sur deux pions dont l’un effectue la rafle victorieuse.
Exemple (voir diagramme).
La dame noire doit prendre trois pions et tombe en butée sur la case 31 car le pion 36 ne peut être pris (protégé par le bord du damier) ni le pion 37 (protégé par le pion 42 qui disparaît seulement après la prise).
Le coup Turc
Dans le coup turc complet, il ne reste que le pion preneur après la rafle de la dame adverse, le deuxième pion en butée étant capturé lors de la-dite rafle.
Exemple (voir diagramme).
La dame noire doit prendre quatre pions et tombe en butée sur la case 29 car le pion 34 ne peut être pris deux fois tandis que le pion 33 est imprenable (protégé par le pion 38 qui disparaît seulement après la prise).
Avec une fin de partie gagnante.
Le coup Suisse
Le coup suisse utilise à peu près le même mécanisme que le coup turc, avec en plus, envoi d’un pion en lunette fermée.
La dame adverse ne devient pas le premier maillon de la rafle finale : elle est un élément intermédiaire.
Exemple (voir diagramme).
La dame noire doit prendre quatre pions et tombe en butée sur la case 38.
Le coup du Fondeur de Cloches
Il s’agit d’une combinaison rarissime qui consiste à coincer une dame adverse sur la grande diagonale.
Exemple (voir diagramme).
Les noirs, dans l’obligation de jouer, doivent sacrifier leur pion et perdent par blocage.
Le coup Van Bergen
Dans cette manoeuvre, l’envoi à dame n’a qu’un seul but : permettre au joueur qui effectue la combinaison d’effectuer un pionnage et de conserver le trait.
La dame adverse ne participe pas à la rafle victorieuse mais elle est capturée ultérieurement.
Exemple (voir diagramme).
La suite consiste en un coup direct, puis reprise de la dame adverse.