Il s’agit de combinaisons s’appuyant sur les thèmes élementaires présentés dans le chapitre précedent, nécessitant une profondeur de vision restreinte.
Le coup de l’Express
Cette combinaison également appelée coup Weiss (champion du monde français du début du XXeme siècle) est une variante simple du coup de la promenade.
Le mécanisme exploite les pions de bande adverse pour exécuter la rafle finale
Exemple (voir diagramme) :
Dans la pratique, il faut aussi souvent éliminer quelques pions génants par des sacrifices supplémentaires.
Ce deuxième exemple (voir diagramme) est une position typique du coup de l’express :
Le coup de l’Espagnol
Là encore cette manoeuvre est une variante particulière du coup de la promenade.
La combinaison utilise également les pions de bande de l’adversaire.
Un exemple (voir diagramme)
La colonne de pionnage 37-42-48 a joué un rôle primordial dans la combinaison citée en exemple.
Le coup de Talon
Le mécanisme consiste à effectuer un pionnage arrière, provoquant alors une prise de l’adversaire et conduisant à une rafle.
Exemple (voir diagramme)
La pseudo-colonne de pionnage 32-38-43 a joué encore une fois un rôle essentiel dans la combinaison citée en exemple.
Le coup Philippe
C’est un grand classique du jeu: par un pionnage, le joueur qui exécute la combinaison se débarasse de pions importuns adverses avant d’enchaîner par un coup direct.
Exemple (voir diagramme)
Dans ce coup Philippe, les deux colonnes de pionnage 27-32-38 et 33-38-42 ont permis la réalisation de la combinaison.
Le coup de Chassé-croisé
Cette combinaison, comme son nom le laisse supposer, consiste à sacrifier pour « chasser » un pion adverse, puis à sacrifier encore en « croisant » le chemin du pion chassé. La rafle finale s’exécute dans le même sens que le premier mouvement préparatoire.
Exemple (voir diagramme)
Les colonnes de pionnages 29-34-40 et 29-33-42 se sont révélées indispensables pour le bon fonctionnement de la combinaison. Le pion 44 a aussi participé à sa façon en contraignant le pion noir 24 à se limiter à la prise d’un seul pion.
Le coup Lochtenberg
C’est une variante particulière du coup de chassé-croisé, se présentant côté gauche du damier pour celui qui l’exécute.
Exemple (voir diagramme)
Par analogie avec le coup de chassé-croisé précédent, on remarque que ce sont les colonnes de pionnages 32-38-43 et 32-37-41 et le pion 47 qui ont permis cette combinaison.
Le coup de Rappel
Cette combinaison est également appelée « coup du revenez-y ».
Elle doit son nom au mouvement du pion adverse qui constitue le premier élément de la rafle finale: par un premier sacrifice, le pion passe devant la case finale, puis est rappelé au moyen d’un deuxième sacrifice.
Exemple (voir diagramme)
Dans l’exemple, les blancs désirent envoyer un pion à 28 pour aller à dame: ils sacrifient sur le pion 19 qui passe à 28 mais continue sa route jusqu’a la case 37, puis ramène le pion à 28 par le deuxième sacrifice.
Le coup de Ricochet
Là encore, le nom de la combinaison est très imagé. Un premier coup direct oblige l’adversaire à reprendre, entraînant par « ricochet » une seconde prise plus meurtrière encore.
Exemple (voir diagramme)
Le mécanisme de cette combinaison s’appuie sur la colonne de pionnage 34-40-45 ainsi que sur le triangle central 28-32-33.